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Cats (sur Canal +)

Sortie  le  17/01/2022  

De Tom Hooper avec Francesca Hayward, Jennifer Hudson, Taylor Swift, Idris Elba, James Corden, Rebel Wilson, Laurie Davidson et Judi Dench (sur Canal + les 17 et 19/01 + le 02/02)


L'adaptation de la comédie musicale Cats. Une fois par an au cours d’une nuit extraordinaire, les Jellicle Cats se réunissent pour leur grand bal. Leur chef, Deuteronome, choisit celui qui pourra entrer au paradis de la Jellicosphère pour renaître dans une toute nouvelle vie.

Que vous ayez vu ou non ce superbe spectacle écrit par Andrew Lloyd Webber et T.S. Eliot, joué, dansé, chanté un peu partout dans le monde jusqu’à devenir culte (restée 20 ans à l’affiche dans un théâtre de Londres), ne change rien au fait que sa mise en scène cette fois-ci au cinéma, qui respecte à la lettre aussi bien les personnages, tous parfaitement « félidés », que les chansons dont certaines incontournables, est des plus extraordinaires qui soit, autant du côté de l’ambiance « agile » et gracile chez ces « drôles de petits fauves » - et cela dans tous les sens du terme ! – que de celui des décors, londoniens plus vrais et impressionnants les uns que les autres, avec une reconstitution minutieuse faite en studio, à une échelle beaucoup plus grande que la normale, de la place de Trafalgar Square (sculptures des lions comprises), d’un chemin de fer enjambant La Tamise, en passant par une rue malfamée, un intérieur de cuisine, une salle de spectacle abandonnée et un wagon de luxe genre Orient Express, tous vus à hauteur de ces félins !
Ces derniers vont donc évoluer dans ces différents endroits qui vont être leur terrain de jeu le temps d’une nuit plutôt agitée voire mouvementée, allant de l’un à l’autre en se dandinant de la plus belle manière possible (quelles chorégraphies !) et en « miaulant » agréablement à nos oreilles, à travers certains morceaux indémodables, notamment le célèbre Memory qui fut interprété pour ne pas dire immortalisé par Barbra Streisand en 1981. Mais ce qui frappe sans (aucun) doute le plus, c’est le choix dans le casting. Jugez par vous-même : Jennifer Hudson (Dreamgirls et Black nativity – déjà 2 comédies musicales adaptées à l’écran ! - ; Sex and the city – le film) dans la peau de Grizabella, la fameuse chanteuse américaine Taylor Swift dans celle de Bombalurina, Idris Elba (American gangster ; Prometheus ; Thor ; Star Trek – sans limites ; la série Luther et à l’occasion disc jockey réputé) dans celle de Macavity, Rebel Wilson (Mes meilleures amies ; The hit girls – où elle chantait déjà ! - ; No pain no gain ; Pitch perfect 1 & 2) dans celle de Jenny Tacherousse, Judi Dench (La dame de Windsor ; Orgueil et préjugés ; Nine – encore une comédie musicale portée à l’écran ! - ; « M » dans les derniers James Bond) dans celle de Lady Deutéronome, et Ian McKellen (présent entre autres dans la saga Le seigneur des anneaux) dans celle de Gus, le chat de théâtre.
N’oublions pas non plus au passage la danseuse étoile Francesca Hayward (son 1er rôle au cinéma) sous les très beaux traits de la jeune et innocente Victoria, une chatte abandonnée, James Corden (Les 3 mousquetaires ; Into the woods) sous ceux du dandy et comique Bustopher Jones, ainsi que Laurie Davidson (la série télévisée Vampire academy ; Will) sous ceux de M. Mistoffeless le magicien. Ils sont tous si expressifs sous leur maquillage à moustache et leur déguisement à poil court, polymorphisés à souhait (sans parler des souris, des cafards et des blattes !), qu’ils en deviennent presque plus vrais que nature. Les chorégraphies sont là pour en attester, tout autant que les effets spéciaux (les queues qui bougent toutes seules) donnant une crédibilité et une véracité à ces bêtes (de scène) dotées de raison.
Un grand bravo au réalisateur britannique Tom Hooper (Le discours d’un roi ; Les misérables ; Danish girl) – soutenu ici par le producteur délégué Steven Spielberg, rien moins que cela ! - chez qui on retrouve autant le goût du travail bien fait que la beauté immodérée pour les grands décors chatoyants, les prouesses techniques bien cachées, et le fabuleux rythme ambiant grâce à un foisonnement de pas chassés (claquettes comprises) et à une BO aussi magnifique que majestueuse (avec une toute nouvelle composition, Beautiful ghost) qui oscille entre chant a capella, musique bastringue, orchestre conséquent et R&B mâtiné de funk, de soul et de hip-hop, chats avec des baskets au pied, pardon, aux pattes en prime !
Bref, du grand art façon ballet moderne et du beau spectacle à visage humain pour celles et ceux qui veulent en avoir plein leurs prunelles et autres mirettes.....

C.LB



 
 
 
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