en 
 
 
cinema

 
 

Lords of chaos (en VOD)

Sortie  le  20/06/2019  

De Jonas Akerlund avec Rory Culkin, Emory Cohen, Jack Kilmer, Sky Ferreira, Valter Skarsgard, Anthony de La Torre et Sam Coleman


Dans le climat beaucoup trop apaisé de la Norvège des années 1990, Euronymous fonde le groupe Mayhem et devient l’épicentre de la nouvelle scène black métal norvégienne. Sa rencontre avec Varg Vikernes, l’homme derrière le projet musical Burzum, va précipiter les membres de son cercle dans une surenchère criminelle.

On connaissait la Norvège notamment pour ses groupes de rock (Bel Canto ; Hellbillies ; The Jessica Fletchers ; Stage Dolls ; Titanic), de hard (Black Debbath ; Gluecifer ; Motorpsycho) et d’heavy métal (Artch ; Gaïa Epicus ; TNT ; Wings), un peu moins pour ceux qui font du Black Métal dite aussi du Death ainsi que de la « musique du diable » (Blood Red Throne ; Crest of Darkness ; Green Carnation ; In Vain ; Old Funeral). Voilà donc une bonne occasion de découvrir l’un d’entre eux à travers son histoire qui s’est déroulé en grande partie à Oslo et dans ses environs proches.
Ce film, inspiré de faits réels, nous raconte les (més)aventures gore et autres dérives en tout genre d’une formation musicale « satanique » jouant une musique pour le moins « démoniaque », adepte de la violence, de croyances antichrétiennes et d’actions parfois « extrêmes » de certains de ces membres éminents (suicides, assassinats et incendies de dizaines d’églises en bois dont certaines vieilles de plus de 800 ans). D’ailleurs, à ce sujet, rien ne nous est épargné ni oublié à l’écran, que ce soit se taillader les veines en plein concert, se tirer une balle dans le crâne et s’exploser la cervelle, poignarder copieusement ses victimes). Bref, âmes sensibles s’abstenir (le film est interdit au moins de 16 ans et ne sort qu’en VOD).
Sans vouloir à tout prix tomber dans la controverse ou bien faire l’apologie de l’horreur sous toutes ses formes, cette production biographique au montage « cut » et au casting prenant, réalisée par le suédois Jonas Akerlund (on lui doit certains clips de U2, Metallica, The Prodigy, Christina Aguilera, Pink, Roxette, Lady Gaga, David Guetta et même Madonna), lui-même ancien membre d’un groupe de black métal, Bathory, s’évertue à porter un regard intelligent sur cette mouvance musicale et, surtout, à restituer au mieux le parcours plus ou moins « chaotique » de ce combo qui défraya en son temps la chronique médiatique de son pays. Si vous avez l’impression que plusieurs passages font clichés ambiants, du type « teen-movie » et du style « boire et jouer fort », sachez néanmoins que c’est la stricte vérité, même si le côté machiavélique, un peu trop mis en avant, paraît quelque peu exagéré, voire outrancier par moment...

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique