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Alex, le destin d’un roi

Sortie  le  10/04/2019  

De Joe Cornish avec Patrick Stewart, Louis Serkis, Rebecca Ferguson, Tom Taylor, et Denise Gough


La magie ancestrale rencontre le monde moderne dans une aventure épique : Alex, le destin d’un roi.
Alex est un écolier ordinaire de 12 ans dont la vie va être bouleversée par la découverte de l’épée mythique Excalibur. Il doit à présent former une équipe de chevaliers composée de ses amis, ses ennemis et le légendaire Merlin l’enchanteur, afin de contrer la maléfique Morgane, venue du Moyen-Age pour détruire le monde. Alex devra alors se transformer en un héros qu’il n’a jamais rêvé de devenir.


Si vous aimez le genre légendes d’antan, contes d’hier et autres fables anciennes, vous allez sûrement adorer cette relecture très actuelle du roi Arthur sous les traits d’Alex, un jouvenceau au cœur pur, noble et sincère en tenue d’écolier typiquement anglais, des chevaliers de la table ronde composés de 3 camarades de classe, de Merlin l’enchanteur du style ado magicien galant qui a tout juste atteint la puberté, de Morgane version jeune sorcière dépassée voire déphasée par notre époque mais à la force toujours aussi maléfique et adepte de la magie noire, et d’Excalibur tout droit sortie d’un bloc de béton dans un chantier en plein centre ville. Bref, de ce côté-là, vous ne serrez pas déçu, d’autant que les effets spéciaux sont légion et particulièrement bien réussis (les sentinelles, des créatures médiévales, sont impressionnantes) !
En ce qui concerne l’histoire, c’est assez naïf (forcément, le film est plutôt très ciblé !), gentillet, prévisible, par moment très voire trop sérieux (le casting joue trop appuyé pour être surprenant), bourrée de belles et grandes valeurs morales défendues (loyauté, bravoure, courage...), de codes de conduite – ceux de la chevalerie (du poney au cheval) - à suivre scrupuleusement à la lettre, et de quelques termes d’un autre temps (disons pas loin du moyen-âge et pour cause !). Question environnement moderne, c’est la guerre, la peur et la misère qui gangrènent le monde mais apparaissant uniquement en filigrane et cela à travers des séquences très brèves à la radio et dans les journaux : en Angleterre, la vie poursuit son cours comme si de rien n’était, sans se sentir concerné par ce qui se passe ailleurs (ah, le légendaire flegme britannique !).
Quoi qu’il en soit, si « le monde court un danger mortel ou, du moins à sa perte », on n’en voit pas la couleur, ni aucun effet et encore moins de trace à l’écran comme si aucun anglais n’était véritablement concerné, laissant par exemple planer l’idée que le Brexit n’existe pas encore ou plus du tout, et que le chaos, c’est pour les autres sur le continent (« tous divisés, inquiets et sans chef »). Alors, un scénario « de démons à occire et de pays à sauver », ça leur passe bien au-dessus de la tête ! En résumé, un sujet original – on le doit au scénariste et réalisateur Joe Cornish (Attack the block) - pour un public familial (on pense au film américain Les Goonies, sorti en 1985), avec des scènes d’action dignement représentées pendant 2 heures (d’où un budget apparemment conséquent !), qui devrait rencontrer un succès auprès de spectateurs fans d’aventures épiques mais cette fois à la sauce anglaise.....

C.LB



 
 
 
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