en 
 
 
cinema

 
 

Long way home

Sortie  le  13/02/2019  

De Jordana Spiro avec Dominique Fishback, Tatum Marilyn Hall, John Jelks, James McDaniel et Max Casella


A sa sortie de prison, Angel, 18 ans, retrouve sa jeune soeur Abby dans sa famille d’accueil à Philadelphie. Malgré leur profonde complicité, le drame qui les a séparées a laissé des traces. Avant de tourner la page, Angel sait qu’elle doit se confronter au passé et convainc Abby de l’accompagner dans son périple. Ensemble, elles prennent la route, sans mesurer ce que va provoquer chez elles ce retour aux sources.

A lire ainsi le synopsis ci-dessus, on pourrait s’attendre à voir un drame poignant pour ne pas dire implacable, or il n’y en est rien ou alors si peu ! En effet, on se retrouve face aux errances d’une jeune fille fraîchement sortie de prison pour divers délits, l’envie chevillée au corps d’en découdre une bonne fois pour toute avec son papa qui semble avoir bel et bien « dessoudé » sa maman. Entre l’achat d’un pistolet (alors qu’elle a été enfermée notamment pour port d’armes prohibé !), ses retrouvailles avec sa petite sœurette de 10 ans (pour son âge, elle en est fait beaucoup plus et d’autant plus mâture que son aînée !) et son voyage en bus (à la recherche d’un paternel plus ou moins introuvable !), c’est plus un road-movie auquel nous assistons.
Si la visite rapide de la ville de Philadelphie et de ses environs est un prétexte comme un autre pour remplir 1h30 d’une ballade somme toute peu passionnante, les promenades, les hésitations, les questions, sans oublier les disputes et autres engueulades entre elles - qui sont ici assez légions - sont toutes aussi peu intéressantes les unes que les autres, sans véritable intrigue ni réelle profondeur (d’esprit, j’entends bien !). Rajoutez là-dessus, quelques flash-back succincts et une certaine lenteur narrative et vous obtiendrez une production indépendante bien peu convaincante !
Et dire que ce film a obtenu l’un des Prix du Jury au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018, ça laisse quelque peu pantois ! Comment trouver une possible empathie pour ces 2 personnages principaux au parlé souvent cru qui se laissent « manipuler et faire » (dans tous les sens du terme d’ailleurs !) sans vraiment réagir ? A croire que les membres du jury n’avaient probablement pas d’autre choix que de récompenser celui-ci face à une programmation sans (aucun) doute tombée en désuétude !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique