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Bienvenue à Marwen

Sortie  le  02/01/2019  

De Robert Zemeckis avec Steve Carell, Leslie Mann, Eiza Gonzalez, Janelle Monae, Gwendoline Christie, Merritt Wever, Janelle Monae et Diane Kruger


L'histoire de Mark Hogancamp, victime d'une amnésie totale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d'un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.

Ne dit-on pas que plus c’est gros et plus ça passe ! Cette citation pourrait tout à fait s’adapter à ce synopsis pour le moins incroyable, particulièrement original, peu probable à première vue, voire même sacrément farfelu et pourtant bel et bien véridique, inspiré d’une histoire vraie. Il n’en fallait pas plus pour que l’un des plus inventifs et des plus talentueux des réalisateurs et scénaristes américains, le génial Robert Zemeckis (on lui doit entre autres des succès tels qu’A la poursuite du diamant vert, Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Forrest Gump, et Le Pôle Express !), s’empare de ce fait divers pour en faire un drame teinté d’émotion mais aussi d’un peu de comédie !
La grande originalité de sa nouvelle production est d’avoir su - et pu - transposer une bonne partie de son casting à travers des figurines du type poupées style Barbie et Ken grâce à des trucages digitaux et autres astuces visuelles, chacune ayant la tête, le profil et les traits des intervenant(e)s dans un corps articulé à la « GI Joe », exactement comme il nous l’avait déjà proposé dans Le Pôle Express lors de ses premières expérimentations numériques en 3D (la « performance capture » ou, si vous préférez, la capture de mouvement !). Découvrir Steve Carell, qui joue ici le personnage central (un ancien marine frappé d’amnésie après s’être fait copieusement tabassé et qui s’est créé un monde – et un village - imaginaire appelé Marwen), ressemblant à une espèce de sculpture bodybuildée et lisse façon Lego, et déambulant dans un espace reproduit à une échelle miniaturisée à leur hauteur, est déjà en soi une drôle d’impression et un effet spécial saisissant, d’autant que sa propre maison regorge d’objets, véhicules et personnages en modèle réduit !
Il en est de même pour l’ensemble des actrices (Leslie Mann, vue notamment dans 40 ans mode d’emploi et Triple alliance ; Eiza Gonzalez, aperçue dans Baby driver ; la chanteuse Janelle Monae présente dans Moonlight et Les figures de l’ombre ; Gwendoline Christie – Game of thrones - ; Merritt Wever – Nurse Jackie - ; et Diane Kruger) qui forment ici sa garde rapprochée bien armée dans des tenues plutôt affriolantes. Si Steve Carell est assez crédible et représentatif en doux-dingue traumatisé par son agression et qui parle à ses poupées « idolâtrées » à travers lesquelles il « collectionne la quintessence des femmes », torturé, tout en souffrance intérieure, flippant et ayant des crises d’angoisse précipitées, on ne peut pas vraiment dire que cette histoire, passée l’effet de surprise « numérique », soit intriguante et passionnante (elle dure tout de même presque 2h !) même fantasmée : en cause, la représentation éhontée on ne peut plus clichée de la 2ème guerre mondiale - entre gentil et « bienveillant » soldat U.S., méchants nazis et belles pépés en petite tenue -, déjà vue maintes fois au cinéma. Bref, un divertissement sympathique tout juste honorable, néanmoins servi par une superbe BO américaine des plus convaincantes qui soit, elle !

C.LB



 
 
 
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