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Millénium : ce qui ne me tue pas

Sortie  le  14/11/2018  

De Fede Alvarez avec Claire Foy, Sverrir Gudnason, Sylvia Hoeks, Christopher Convery, Claes Bang, Lakeith Stanfield et Vicky Krieps


Un nouveau volet de la saga littéraire culte emmenée par la hackeuse Lisbeth Salander.

Le personnage emblématique de Lisbeth a beau être toujours le même sur papier, l’actrice qui l’interprète au cinéma change à chaque fois, d’un chapitre à l’autre de ce saga à travers chacune des adaptations portées à l’écran (petit et grand) ! Après Noomi Rapace (dans Millénium – le film, sorti en 2009) et Rooney Mara (Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, sorti en 2011), c’est au tour de Claire Foy (aperçue dans la série The crown ; The lady in the van ; Breathe ; Paranoïa) de reprendre le flambeau de cette jeune justicière qui châtie tous ceux qui osent lever la main sur la gente féminine, qu’ils soient petit-ami, époux ou bien père. Et l’on peut dire sans hésiter qu’elle est très convaincante dans la peau de cette punkette, reine de la connexion informatique sous toutes ses formes existantes (même d’ailleurs un peu trop parfois !), avec un look excentrique particulièrement soigné et étudié (coupe de cheveux singulière, tatouages imposants, boucles d’oreilles multiples). Bref, à l’égal de ses prédécesseures et néanmoins consœurs !
Côté script, on a le droit à une version visuelle réussie du livre à succès et 4ème tome de la série Millénium (Millénium and the spider web) écrit par David Lagercrantz, celui-là même qui a repris le travail de l’auteur original suédois des premiers best-sellers mondiaux, le regretté Stieg Larsson. Le résultat est à la hauteur de nos attentes comme de nos exigences, avec sa (bonne) dose de rythme, de scènes d’action, d’intrigues, d’intrusions Internet, de pirateries en ligne et de cyber attaques aussi, le tout sur fond d’espionnage, de manipulation, de doublage et de vengeance. Ici, le passé de l’héroïne - un psychopathe de père décédé qui a transformé la sœur de Lisbeth en un être aussi pervers que démoniaque - la rattrape de plein fouet jusqu’à lui éclater à la figure (« une famille de tarés »). En résumé, elle fait la sale besogne – même shootée, elle réalise des prouesses ! - pour des clients qui lui demandent l’impossible !
Question réalisation, le coscénariste Fede Alvarez (Evil dead ; Don’t breathe – La maison des ténèbres) s’en sort haut la main, ne mégotant pas sur les effets et autres moyens de nous en mettre plein la vue (dans tous les sens du terme), tout en tournant ce thriller sombre, violent, quelque peu glauque et poisseux sur les bords (mais jamais sale ni sexuel et encore moins sulfureux, loin de là !), dans des lieux et paysages assez rarement vus à l’image (à Stockholm, ses environs et dans certains coins de la Scandinavie). On passera vite sur le tout « branché, relié et assemblé » via les multiples appareils technologiques modernes dernier cri, pardon, dernière génération utilisés par des geeks totalement assumés (clichés à l’appui !), pour ne voir que cet agent qui agit dans l’ombre pour le bien d’autrui, avec pour seule motivation logique, défendre ardemment les libertés, les siennes comme celles des autres....

C.LB



 
 
 
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