Venom

Sortie  le  10/10/2018  

De Ruben Fleischer avec Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed, Reid Scott, Scott Haze, Woody Harrelson et Jenny Slate

Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.

On pensait avoir vu au cinéma tous les personnages des comics de chez Marvel, dont la majorité des supers héros avec des supers pouvoirs, mais il y en a encore, certes moins connus que les précédents mais tout aussi intéressants à faire vivre à l’écran. C’est le cas de Vernom, un « parasite », pardon, un spécimen extraterrestre qui s’introduit en vous et prend possession de votre corps comme de votre cerveau à sa guise. Monstrueux à plus d’un titre – un croisement entre Hulk, Spider-Man et Predator -, il vous infecte afin de se servir de vous pour s’acclimater à votre – et notre - environnement, en espérant trouver un « hôte viable », s’adapter au mieux à cette nouvelle enveloppe corporelle et ne pas faire de rejet trop rapidement.
Il a en l’occurrence cette fois élu domicile ou, si vous préférez, prit « forme » en parfaite symbiose chez un journaliste d’investigation au chômage aussi « futé que crétin » - sous les traits plutôt comiques de Tom Hardy (Mad Max – fury road ; Inception ; Quand vient la nuit ; The revenant et dernièrement Dunkerque) - qui va devenir une sorte de justicier névrosé ou plutôt de protecteur létal torturé pour Venom, aimant beaucoup manger, notamment la tête de ses ennemis et autres adversaires. Rassurez-vous, point de visions effrayantes ni sanguinolentes dans le contenu pourtant violent ici, juste des combats aussi impressionnants qu’étourdissants – grâce à des effets spéciaux numériques particulièrement réussis - et la « sale gueule » de notre héros en prime (dans tous les cas de figure d’ailleurs !).
Alors, qu’est-ce que nous apporte de nouveau et/ou de différent ce nouveau personnage mutant ? Loin de ceux plus traditionnels, plus conventionnels, plus lisses ou bien plus aseptisés qu’ont pu nous servir ces temps-ci les studios Disney, celui-ci est plus à mettre du côté indépendant, celui des trublions énigmatiques et des décalés complexes, sans oublier d’arborer une bonne dose d’humour à la clé (on pense à une sorte de mélange entre Deadpool et Les gardiens de la Galaxie, avec une petite pointe de Spider-Man, celui joué pat Tom Holland, le 3ème interprète de ce super-héros). Côté vilain méchant, Riz Ahmed (Centurion ; Or noir ; Night call ; Les frères Sisters) rempli son contrat haut la main avec ses noirs dessins, alors que Michelle Williams (Blue Valentine ; My week with Marilyn ; Suite française ; Manchester by the sea) en ex-petite amie perturbée de notre protagoniste principal, fait plutôt « cucu la praline » !
En résumé, une production familiale de bonne comme de sérieuse manufacture – et de bonne augure - sans grande audace narrative et visuelle mais avec une action rythmée, une ambiance plus ou moins obscure, et un potentiel transgressif certain (attendons de voir la suite puisque série il est prévu !)...

C.LB