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Destination Pékin

Sortie  le  15/08/2018  

De Christopher Jenkins avec les voix de Jim Gaffigan, Zendaya, Lim Lance, Greg Proops, Natasha Leggero, Diedrich Bader et Carl Reiner (voix française : Eric Antoine)


Peng est un jars casse-cou, farceur et dragueur. A force d’acrobaties pour épater les jolies oies, il se blesse et doit renoncer à partir avec les oies pour leur grande migration annuelle.
Il rencontre alors Chao et Chi, deux petits canetons, également séparés de leur groupe. Aucun ne peut voler ? Qu’importe, ils décident de partir tous les trois, à travers toute la Chine, pour une grande migration… à pied !
Chao et Chi se font un malin plaisir à taquiner Peng, qui découvre bien malgré lui les inconvénients d’un voyage avec des petits canetons facétieux ! Les péripéties et les blagues ne vont pas manquer lors de cette expédition à pied très mouvementée !


Pas de (grandes) vacances sans au moins quelques films estampillés jeunesse ou, plutôt, destinés aux enfants à se mettre sous l’œil ! C’est le cas de celui-ci qui nous transporte en Chine après récemment l’Afrique avec Le voyage de Ricky et tout dernièrement l’Islande avec L’envol de Ploé (sorti le 11 juillet), mettant le cap sur des régions particulièrement luxuriantes et cela à travers des paysages grandioses d’un réalisme surprenant. Cette fois, c’est au tour d’un jars d’être le héros de cette nouvelle aventure « migratoire », un moyen comme un autre de permuter à nouveau d’oiseau migrateur mais sans changer véritablement de scénario, avec comme toujours des problèmes de vol autour d’un voyage initiatique semé d’embûches à la clé, entreprit à pied, pardon, à pattes et non en l’air pour diverses raisons.
Bref, rien de bien original au pays des scénaristes voulant ciblés large sans trop se démarquer de ce qui est censé plaire aux petits – et éventuellement aux grands ! Notre oie chinoise, certes frimeuse mais amoindrie à cause d’une blessure faite bêtement, va ici et comme il se doit se révéler être bien plus qu’un simple oiseau ayant le sens de l’orientation, une vraie « maman canard », au contact de 2 poussins plutôt futés, faisant en chemin, lors de leur périple, de « drôles » de rencontres qui les marqueront à jamais : un chat psychopathe à la dualité proche de celle du Gollum dans Le seigneur des anneaux, ainsi qu’une tortue, 2 hérons, un coq et des poules, un écureuil, des cochons, sans oublier au passage quelques grenouilles.
Le seul petit avantage que l’on pourrait déceler ici et là, nous adultes, c’est l’utilisation de dialogues, jeux de mots et autres références, aussi bien trouvés que bien sentis, qui rehaussent ce film d’animation malheureusement trop souvent déjà-vu, d’autant que les producteurs de Shrek et En route se trouvent derrière cette réalisation. Si la mise en scène est l’œuvre de Christopher Jenkins – responsable entre autres des effets d’animation sur certaines grosses productions de chez Disney (Qui veut la peau de Roger Rabbit ?; La petite sirène ; La belle et la bête ; Aladdin ; Le Roi Lion ; Pocahontas ; Le bossu de Notre-Dame ; Les rois de la glisse), il faut reconnaître qu’elle est traitée avec inspiration et trouvailles visuelles, même si le titre nous induit quelque peu en erreur (point de Pékin à l’horizon)....

C.LB



 
 
 
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