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Roulez jeunesse

Sortie  le  25/07/2018  

De Julien Guetta avec Eric Judor, Laure Calamy, Brigitte Roüan, Llian Debrabant, Louise Labêque, Déborah Lukumuena et Marie Kremer


Alex, 43 ans, est dépanneur automobile dans le garage que dirige d'une main de fer sa mère. Un jour, il dépanne une jeune femme et passe la nuit chez elle, mais au petit matin elle a disparu lui laissant sur les bras trois enfants.

Enfin, un rôle en « or » pour Eric Jud« or » qui change quelque peu de ces registres habituels, passant du comique franchouillard (Mohamed Dubois ; Problemos) un peu lourdingue sur les bords (Halal police d’état ; La tour 2 contrôle infernale), voire même parfois assez « space » tout de même (Wrong , Wrong cops ; Hibou), à une prestation tout en demi teinte voire sérieuse limite grave, plutôt structurée et finement nuancée mais sans (trop d’) excès, alliant comédie et drame tout en subtilité dans une ambiance pour le moins décontractée. Ici, les situations comme les évènements semblent on ne peut plus plausibles, autant les uns que les autres, et cela malgré un tas d’embrouilles qui semblent particulièrement s’acharner sur lui !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre Judor national (pour une « rare » fois, sans Ramzy !) va dans ici passer une journée d’enfer ou, si vous préférez, une « journée merdique » (dans tous les sens du terme, au sens propre comme au sens figuré d’ailleurs !) à essayer de se sortir d’un sac de nœuds (...et de couches !) dans lequel il s’empêtre (il doit gérer beaucoup de choses à la fois !), partant en vrille et tombant de Charybde en Scylla le plus naturellement du monde.
C’est grâce au scénario du réalisateur Julien Guetta (son tout 1er long métrage), certes simple mais efficace, bien enchaîné et donc sans temps mort, que l’on peut s’identifier de manière réaliste à ces péripéties un peu folles et néanmoins plus vraies que nature. Le reste du casting n’est pas en reste non plus, tout aussi crédible, autant les enfants aux bonnes « tronches », pleins de maturité, de d’aplomb et de répondant, que la « mère » de substitution (jouée par Marie Kremer, aperçue notamment dans Le bel âge, Louise Wimmer, Mohamed Dubois – tiens déjà avec Eric Judor ! -, et Chez nous c’est trois) et surtout l’assistante sociale (interprétée par Laure Calamy, vue entre autres dans Sous les jupes des filles, A trois on y va, Les cowboys, Victoria, et Ava).
Bref, une histoire « flamboyante », à la fois familiale déconstruite et « socialement » dingue, sans prétention mais qui se tient, servie par des acteurs aux meilleures de leur forme, portée par un Eric Judor « chevaleresque » inattendu et au capital sympathie intact, qui va à coup sûr « dépanner » le cinéma français dans le paysage cinématographique plan-plan de cet été...

C.LB



 
 
 
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