Un nouveau jour sur Terre

Sortie  le  05/09/2018  

De Richard Dale, Peter Webber et Lixin Fan avec des animaux, des végétaux et les voix originales de Robert Redford et de Jackie Chan

Un nouveau jour sur terre nous propose, grâce à de nouvelles avancées technologiques spectaculaires et des scènes totalement inédites, de nous plonger comme jamais auparavant, au plus près des splendeurs de la Nature.
Du lever au coucher du soleil, reptiles et batraciens, mammifères terrestres et marins et créatures minuscules ou gigantesques guettent le soleil dont tous dépendent pour leur survie, des plus hautes montagnes aux îles les plus reculées, de la savane africaine à l'océan Arctique.
Un documentaire exceptionnel pour mieux comprendre que chaque jour compte davantage de tragédies et de récits enchanteurs qu'on ne peut imaginer…

Comme toute réussite cinématographique qui se respecte, on a souvent le droit dans ce cas-là à une suite ou un 2ème volet, histoire de surfer sur le succès du 1er et, pourquoi pas, de développer une franchise digne de ce nom. Il peut en être de même avec les documentaires, d’autant que voici un nouveau chapitre de Un jour sur Terre avec pratiquement le même visuel « aquatique » que précédemment (en 2007, c’était un ours polaire plongeant dans l’océan, ici, c’est un paresseux nageant dans l’eau d’une rivière !), concrètement le même laps de temps (on passe des 4 saisons à une journée complète de 24 heures entre ombre et lumière, ingrédients nécessaires à la vie), à peu près les mêmes animaux filmés qu’auparavant (lion, pingouin, zèbre, cachalot, girafe, guépard...) autour des mêmes contrées planétaires (notamment entre l’océan Arctique et les immenses régions africaines), et quasiment les mêmes techniques employées pour être au plus près d’eux (les toutes dernières technologies en matière de prise de vue en haute définition).
Bon, et alors, à quoi bon nous ressasser presque les mêmes plans à chaque fois ? Parce qu’il n’y a pas plus beau ni merveilleux que ces images-là, tournées dans des paradis terrestres encore vierges, à travers des paysages grandioses (prises dans des endroits magnifiques fort heureusement encore préservés), dans des conditions incroyables et des situations rarement déjà vues à l’écran (notamment les sauts « volants » de raies géantes, les bancs de narvals – l’un des animaux les plus mystérieux de la planète - s’aventurant entre 2 énormes blocs de glace, la dureté d’un combat entre 2 girafes mâles, ou alors les attaques de serpents coureurs fonçant sur des bébés iguanes marins dans les îles Galápagos). Sans oublier bien sûr les plantes et autres végétaux (comme la croissance d’un bambou) sans qui toute autre vie sur Terre serait impossible !
Mais vous allez me dire que les productions de Disneynature font également la même chose de leur côté ! Oui, sans aucun doute, concurrence oblige d’une certaine manière, mais faut-il vous rappeler que malgré l’éternel Panda, le perpétuel flamant rose, l’inévitable manchot, l’immuable colibri dans sa course au nectar et l’inaltérable lémurien, se cachent d’autres espèces tout aussi fascinantes telles que ces cachalots sous l’eau droits comme des monolithes, ces semnopithèques ou « langures » à tête blanche se cachant à la nuit tombante pour éviter les prédateurs nocturnes, ces Ephémères qui volent le temps d’une journée avant de mourir. Bien que certains phénomènes soient connus, ils ont toujours autant d’impact sur nous, spectateurs ébahis devant tant de grâce et de férocité à la fois, le tout sur fond d’une BO certes majestueuse mais qui a tendance à en faire un peu trop parfois.
N’oublions pas au passage la voix off de Lambert Wilson, à la fois belle, douce, chaleureuse et enjôleuse, qui y est pour beaucoup dans l’attrait de ce spectaculaire périple qu’est la vie qui palpite et bouillonne à chaque instant. Ah, au fait, il y a aussi le petit message écolo (« chaque vie repose entre nos mains ») pour bien enfoncer le clou et faire comprendre qu’il est urgent de protéger tout ce qui peuple notre univers...

C.LB