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Champions

Sortie  le  06/06/2018  

De Javier Fesser avec Javier Guitérrez, Jesùs Lago, Roberto Sanchez, Julio Fernàndez (II), José de Luna, Sergio Olmo et Itziar Castro


Marco occupe le prestigieux poste d’entraîneur-adjoint de l'équipe d'Espagne de basket. Mais son mauvais caractère lui pose problème. Après une série de déconvenues dont il est le seul responsable, Marco se retrouve à devoir coacher une équipe de déficients mentaux.

Loin de vouloir parodier, se moquer ou bien alors rire soit de mongoliens soit d’idiots et autres « débiles » mentaux, cette comédie plus ou moins dramatique est un hymne à la remise de cause de soit, à la tolérance de son prochain et surtout à l’acceptation de l’autre quelque soit son « état » de différence, notamment des handicapés intellectuels qui jouent ici tou(te)s leur propre rôle dans ce film essentiellement composé de réels déficients autant physiques que psychologiques. Ce qui n’empêche en rien cette « drôle d’équipe » d’être dans la vie de vrais travailleurs, les uns comme les autres dans des domaines de capacités plutôt diverses, et aussi des véritables sportifs souvent accomplis dans de nombreux jeux dit athlétiques.
Cette fois, il s’agit de nous plonger dans le milieu du basket avec comme défi principal, certes « difficile mais pas impossible » selon les dires de l’un des intervenants, de former et de préparer un team de « cas » à une compétition quelque peu endurante, un championnat national qui se déroule dans toute l’Espagne, ponctué de tournois entre collectifs de joueurs « anormaux » mais néanmoins émouvants, aussi imparfaits qu’attachants et aussi « arriérés » que touchants. On assiste autant à leur préparation par un entraineur professionnel condamné à des travaux d’intérêts généraux pour cause d’ébriété sur la voie public, ponctué de scènes souvent comiques d’ailleurs, qu’à leurs nombreuses rencontres face à d’autres « défaillants » comme eux, filmées de telle façon qu’on se croirait en présence d’authentiques pros en pleine action.
Si ce style de scénario, souvent inspiré ou tiré de faits divers, a été porté à l’écran à maintes reprises (souvenez-vous de Rasta rockett, Les chariots de feu, Jimmy Grimble, Le plus beau des combats, Un parcours de légende, Rédemption, Million dollar arm, mais également de ceux caricaturés tels que Balle de feu, Les Indians, Même pas mal !, sans oublier He got game et Space jam – eux aussi sur le monde du basket, l’un de et avec Spike Lee et l’autre en animation avec Michael Jordan, le seul en chair et en os –, tout comme Les Blancs ne savent pas sauter – cette fois autour du basket de rue ! -), il n’en est pas moins savoureusement truculent à plus d’un titre, dialogues absurdes sur fond de situations authentiques et séquences « émotion » garanties en prime.
Malgré certaines longueurs et le peu de suspense narratif disons bon enfant à la clé – le principal est de participer, n’est-ce pas ! -, la surprise vient surtout de l’ensemble des protagonistes pour la grande majorité des acteurs amateurs voire novices, tous aux expressions franchement aussi pétillantes qu’enthousiastes, et on peut dire sans vergogne qu’elle est vraiment de taille, surtout de la part d’un réalisateur espagnol encore peu connu (on doit à Javier Fesser que 2 films, Camino en 2008 et Agents super zéro en 2014).....

C.LB



 
 
 
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