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Les anges portent du blanc

Sortie  le  02/05/2018  

De Vivian Qu avec Wen Qi, Zhou Meijun, Ke Shi, Geng Le, Liu Weiwei et Mengnan Li


Dans une modeste station balnéaire, deux collégiennes sont agressées par un homme d’âge mûr dans un motel. Mia, l’adolescente qui travaillait à la réception est la seule témoin. Elle ne dit rien par crainte de perdre son emploi. Par ailleurs, Wen, l’une des victimes, 12 ans, comprend que ses problèmes ne font que commencer…

Un drame autour d’un sujet grave voire même délicat et, de plus, complètement d’actualité, celui de la condition des femmes – et des filles – aujourd’hui, qu’elles soient maltraitées, harcelées, bafouées dans leur propre liberté, abusées ou, malheureusement, tout simplement violées, d’autant plus qu’il s’agit ici d’abus sexuels commis sur 2 mineures, des gamines qui vont encore à l’école, par le parrain de l’une d’entre elles ! Même si cela se passe cette fois en Corée du Sud, cette histoire on ne peut plus « universelle », au grand dam de beaucoup de personnes d’ailleurs, n’en est pas moins dure, âpre, outrageante, limite violente (pourtant sans aucun fait montré à l’écran !), parlant naturellement et ouvertement de choses qui existent de par le monde sans distinction ni de races ni de cultures.
Loin de proposer un énième documentaire malgré l’impression qu’on pourrait avoir à l’image en voyant la caméra bougée pour suivre au plus près les protagonistes principaux, ce long métrage est une sorte d’enquête policière, commençant l’investigation sans négliger aucune piste tout en essayant d’avoir le maximum d’informations sur ce qui s’est réellement passé dans cet hôtel. On suit ainsi les turpitudes et autres égarements de plusieurs des rôles féminins, surtout ceux d’une des 2 filles violentées en guerre contre sa mère, d’une jeune clandestine en situation irrégulière travaillant dans l’établissement hôtelier et l’œil toujours aux aguets, ainsi qu’une avocate qui cherche à tout prix à connaître le fin mot de l’histoire. Là-dessus viennent se greffer les agissements d’intervenants mâles plus ou moins concernés par cette « salle » affaire, sur fond de manœuvres frauduleuses ou, si vous préférez, de magouilles, de petits ou de grands secrets, de mensonges, d’entourloupes et d’extorsions aussi, sans oublier de non-dits et de chantage, dissimulant ainsi le plus longtemps possible la vérité en échange de quelque chose d’autre en contrepartie (des papiers, de l’argent, des preuves, de la considération).
Bref, pas vraiment un(e) pour rattraper l’autre, la plupart n’ayant aucun véritable état d’âme, allant pour 2 d’entre eux jusqu’à « livrer leur fille à un monstre pareil ! » ! Personne et tous sont à blâmer d’une certaine manière, que ce soit la police, les parents et même les enfants, à moins que ce ne soit cette immense statue de Marilyn Monroe, la jupe soulevée au vent, qui vienne régulièrement hanter l’esprit de tous ces gens en mal d’une quelconque reconnaissance, d’un peu d’indépendance ou bien alors d’évasion....

C.LB



 
 
 
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