en 
 
 
cinema

 
 

Red sparrow

Sortie  le  04/04/2018  

De Francis Lawrence avec Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaerts, Charlotte Rampling, Jeremy Irons, Mary-Louise Parker, Joely Richardson et Ciaràan Hinds


Une jeune ballerine, dont la carrière est brisée nette après une chute, est recrutée contre sa volonté par les services secrets russes. Entraînée à utiliser ses charmes et son corps comme des armes, elle découvre l’ampleur de son nouveau pouvoir et devient rapidement l’un de leurs meilleurs agents.
Sa première cible est un agent infiltré de la CIA en Russie. Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux s’installe entre eux.


Le réalisateur Francis Lawrence (Constantine ; Je suis une légende ; De l’eau pour les éléphants) semble beaucoup aimer malmener son actrice de prédilection, Jennifer Lawrence, après lui avoir fait subir bien des épreuves physiques dans les 3 derniers épisodes de la célèbre saga Hunger games ! Non content de la transformer ici de danseuse étoile du Bolchoï « accidentée » en espionne russe aguerrie devant surmonter un entrainement aussi intensif qu’accéléré, il l’oblige en plus à recevoir et endurer des coups ultra-violents sur tout le corps, à pratiquer sur autrui comme encaisser elle-même des sévices corporels du genre tortures, et à se déshabiller « intégralement » pour le besoin de ses missions (d’où certaines scènes disons osées), rien que cela !
Bref, de quoi être vraiment dégoutée de faire un tel métier ! Oui, mais si elle n’avait pas à la base cet énorme potentiel à la fois mental, psychologique et anatomique, ni un sens du patriotisme particulièrement développé (elle n’a d’ailleurs jamais eu d’autre choix que celui-ci !) envers son pays « reconnaissant » (« prête à se sacrifier pour un but suprême »), elle ne serait pas devenue l’héroïne d’un pareil thriller, film d’espionnage sombre dans toute sa splendeur avec ces manœuvres, ces appâts, ces trahisons, ces coups bas et autres rapports de force bien orchestrés (la guerre froide est toujours d’actualité à ce qu’il paraît, même passée l’an 2000 !), le tout se déroulant autant à Moscou, qu’à Budapest, Vienne et Londres. Et dans ce rôle musclé ou, du moins, plutôt mouvementé, elle est crédible – du moins, bien plus que Bridget Fonda dans Nom de code Nina ou Charlize Theron dans Atomic blonde ! -, comme elle l’a souvent été à l’écran (souvenez-vous de ses excellentes prestations dans Happiness therapy ou bien encore dans American bluff !), possédant tous les arguments nécessaires pour qu’on y croît du début à la fin.
Ses partenaires ne sont pas en reste non plus, que ce soit Joel Edgerton en agent de la CIA plus ou moins « cramé » (vu notamment dans Animal kingdom, Warrior, Zero dark thirty, Gatsby le magnifique, et Exodus : gods and kings), Matthias Schoenaerts en directeur adjoint des services secrets russes et oncle de la jeune protagoniste principale (présent entre autres dans Bullhead, De rouille et d’os, Quand vient la nuit, Suite française, et A bigger splash), Charlotte Rampling en directrice d’établissement très « spécialisé » et Jeremy Irons en général aussi implacable que douteux. Tout ce beau monde rend cette histoire aussi tendue, transgressive, haletante et palpitante que possible (adaptée du roman de Jason Matthews), ne laissant pas beaucoup de place à la flânerie (en dépit de quelques beaux endroits présentés) ni à la rêverie (et cela malgré une durée de 2h20 !). En résumé, du beau travail qui annonce inévitablement une suite prochaine puisque ce « moineau rouge » est en réalité une trilogie littéraire.....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique