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- Conférence de presse pour le film Ghost in the shell en présence de Rupert Sanders (réalisateur), Scarlett Johansson, Juliette Binoche, Pilou Asbaek et Michael Pitt à l'hôtel Bristol

le  22/03/2017  



(la chronique du film sera en ligne dès le 26/03 à la rubrique Cinéma/Sorties)

1) Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce film ?
*Rupert Sanders : « Quand j’ai regardé Ghost in the shell (celui de 1995), j’ai été bluffé : je ne n’avais pas l’habitude de voir un film d’animation pour adultes qui parlait d’internet et de réseaux bien avant l’heure. J’ai voulu apporter mon propre point de vue sur ce monde en pleine mutation. En effet, nous accordons aujourd’hui de plus en plus d’attention à la technologie. Néanmoins, il faut absolument que la part humaine survive à cette idéologie moderne grandissante ».
*Pilou Asbaek : « Je ne suis pas en position de dire quoi que ce soit et je n’ai pas demandé à le faire ! (rires). Tourner dans ce film était un défi majeur pour moi et ça a été aussi un vrai plaisir. Mes précédents films au Danemark étaient plutôt dans l’esprit du Dogme 95 (mouvement cinématographique lancé en 1995 par plusieurs réalisateurs danois sous l’impulsion de Lars von Trier) : celui-ci me changeait radicalement ».
*Scarlett Johansson : « C’est un peu difficile de dire ce qui m’a attiré dans ce film : je suis passée par un long processus de réflexions tel que le fait de savoir comment transposer à nouveau à l’écran ce personnage à la base entièrement réalisé en animation. Cette idée m’a hanté longtemps mais, heureusement, Rupert Sanders m’a parlé pour m’expliquer comment rentrer dans la peau de ce personnage jusqu’à ce que je m’y investisse complètement ».
*Juliette Binoche : « J’ai accepté ce rôle par goût d’aventure, afin de me mettre dans des zones différentes de mes autres prestations. Au début, je n’ai rien compris au scénario mais le réalisateur m’a convaincu que mon rapport avec le Major (rôle interprété par Scarlett Johansson) devait se créer petit à petit. Le tournage a été une belle marche vers une création commune, une œuvre en mouvement à exprimer avec des sentiments maternels, voire plus complexes ».
*Michael Pitt : « J’ai découvert le premier Ghost in the shell quand j’étais adolescent. C’était la 1ère fois que je voyais un film pour adultes tendance underground. En plus, je voulais jouer avec Scarlett Johansson et, comme Rupert Sanders est un ami, j’ai dit oui ».

2) Quel souvenir ou quel message allez-vous garder de ce film dans l’avenir ?
*Scarlett Johansson : « Je crois que quand on joue un rôle pareil, il y a une connexion intense, presque instinctive qui se créée entre le corps et l’esprit ».
*Juliette Binoche : « Le travail de l’acteur, c’est la reconnexion entre l’un et l’autre ».
*Pilou Asbaek : « Le fait d’avoir pu garder mes yeux : c’était vraiment bien, surtout quand on m’enlevait mes prothèses (rires) ».
*Scarlett Johansson : « Sur le tournage d’un film, j’apprends toujours sur moi et c’est un véritable plaisir de pouvoir travailler avec de vrais partenaires (réalisateurs comme acteurs) qui ont une véritable vision, d’autant qu’il avait de réels défis sur ce film. Rupert Sanders a pris le temps qu’il fallait et cette collaboration entre nous tous a été essentielle ».
*Juliette Binoche : « Comme le disait Scarlett, c’est très important d’être en phase avec ce que l’on ressent. Cela m’a permis d’aller plus loin dans mon jeu. Il y a vraiment eu un tissage de liens et de conseils dans cette création à plusieurs ».

3) N’avez-vous pas peur pour demain du pouvoir de la machine sur l’homme ?
*Rupert Sanders : « L’intelligence artificielle est la plus belle invention de l’homme mais il ne faut pas que ça prenne des proportions « inhumaines ». D’ailleurs, malheureusement ou heureusement, tout cela existe déjà, alors comment peut-on s’en préserver ? C’est là toute la question, d’autant que certaines compagnies technologiques sont des petits gouvernements à part-entière ».
*Michael Pitt : « Ce qui m’a plus dans ce scénario, c’est qu’il pose un grand nombre de questions dont certaines fondamentales, comme par exemple ceux qui existent dans la plupart des films de Stanley Kubrick. Pour me préparer à mon rôle, j’ai étudié et examiné les 2 aspects du film, robot et humain. Aujourd’hui, on est très proche de ce que présente le film et c’est justement ce que j’ai adoré jouer dans Ghost in the shell ».



 
 
 
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