en 
 
 
cinema

 
 

- BD : Delta blues café de Philippe Charlot (dessins de Miras) aux éditions Grand Angle

le  27/03/2024  



Depuis 50 ans, il arpente le nord du Mississippi pour trouver le dernier enregistrement d'une chanson que son grand amour perdu lui avait dédiée...
Un récit moderne, cinématographique, en plein Deep South, sur fond de blues (en 72 pages).


Laup, acteur noir de Guyane française, est encensé par la critique à l’occasion de la sortie de son film Robert Johnson, du blues dans les veines. Il a été choisi pour ce rôle du fait de sa ressemblance avec le célèbre guitariste de blues. Seule ombre au tableau : le commentaire acerbe du professeur Moore de l’université de Mississipi. Un vieil homme blanc, spécialiste des musiques afro-américaines du début du XXe siècle.
Alors en tournée pour son film, Laup profite d’un passage dans le Mississipi pour rencontrer le professeur. L’accueil est glacial. Le jeune acteur décide pourtant de suivre le vieil homme dans les coins les plus reculés de la région à la recherche de disques d’époque. Le professeur a en effet sauvé des enregistrements rarissimes, ramenant à la vie des musiciens virtuoses oubliés de tous. Mais sa grande quête reste sa recherche obsessionnelle de l’enregistrement unique d’une chanteuse de blues inconnue avec laquelle on murmure qu’il aurait eu une histoire d’amour, soixante ans plus tôt.
Au cours de son périple, Laup rencontre Jezie, l’assistante fantasque du professeur, propriétaire du Delta Blues Café, lieu mythique où tous les fans de blues se réunissent. Les destins vont alors s’entremêler, entre mémoire qui lutte en vain contre l’oubli, passions et amours de jeunesse, temps qui file et amitié qui sauve les âmes perdues.

-Les auteurs :
*Philippe Charlot est né à Nice, en janvier 1960. A l'âge de sept ans, il quitte la Côte d'Azur pour aller vivre chez sa grand-mère, à Angers. Il y passe toute sa jeunesse et y fera ses études, qu'il finance en partie en jouant de la musique. Après plus de quinze années passées en Anjou, c'est dans le Béarn qu'il décide de poser ses valises, avec dans l'idée de vivre de son art. Fan de Georges Brassens, des musiques acoustiques, et du grand répertoire américain des années 1920 et 1930, Philippe Charlot est musicien depuis toujours. Il joue non seulement de la guitare et du banjo, mais assure également les parties chantées. S'il a vécu de la musique à travers de multiples expériences, en France comme à l'étranger, il s'est depuis une dizaine d'années également tourné vers l'écriture de bandes dessinées. Après sa participation à plusieurs albums collectifs – Game over t.4 & 5, Greeny chez Dupuis et Mad Fabrik ; À vous Cognacq-Jay t.1 &2 chez Delcourt –, il publie sa première histoire personnelle chez Grand Angle, en 2011. Dessiné par Alexis Chabert, Bourbon Street réunit ses deux passions : la musique et l'écriture. Aux côtés de Xavier Fourquemin, il lance dans la foulée sa série phare, Le Train des orphelins, dont les huit tomes sont salués par la critique, décroche de nombreux prix, et obtiennent un beau succès public. Scénariste de la trilogie Le Cimetière des innocents, de Gran café Tortoni, du diptyque Les Sœurs Fox, de La Chambre des officiers, et du Royal fondement, Philippe Charlot a plusieurs fois travaillé avec le dessinateur polonais Miras, pour qui il a notamment écrit Ellis Island et Londonish. Accompagné de Franck Mesnel et Philippe Pelaez comme co-scénaristes, c'est avec lui qu'il réalise Comme des papillons. En 2024, le duo se reforme pour Delta Blues Café.

*Né en novembre 1965 dans la Pologne communiste de Wladyslaw Gomulka, le dessinateur Miras découvre l'art de l'ellipse à l'âge de six ans, lorsqu'il feuillette pour la première fois un magazine de bandes dessinées. Par la suite, ces récits en images ne le quittent plus, et l'influencent dans sa volonté de devenir un artiste. Après avoir décroché son diplôme de l'Académie des Beaux Arts, Miras - qui s'appelle alors encore Miroslaw Urbaniak - est embauché comme illustrateur et caricaturiste dans un journal. Avec la chute du communisme, de nouvelle opportunités s'offrent à lui. Il devient directeur artistique d'un magazine spécialisé en informatique, fait de la conception graphique, travail dans l'animation... Il réalise également des illustrations pour des livres jeunesse, mais ne se lance toujours pas dans la bande dessinée si ce n'est comme loisir. Finalement, à l'aube du XXIe siècle, alors qu'il se retrouve sans emploi, le destin semble lui forcer la main. En 2005, il publie Un Western dans la poche - son premier album, qui plus est comme auteur complet - et réalise les couleurs du premier tome de Volubilis, tous deux aux éditions Caravelle. Cinq ans plus tard, il lance la série Doc Jackall & Miss Hype chez Glénat, avant de mettre en images le scénario de Philippe Charlot dans Harmonijka. Depuis, Miras s'est installé en Angleterre, et il continue à travailler avec Philippe Charlot. Ensemble, ils rejoignent le label Grand Angle, où ils publient Ellis Island (deux tomes), Londonish, Comme des papillons, et tout dernièrement Delta Blues Café.



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique