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- Le cinéma au Centre Pompidou - Saison 2023/2024 (jusqu'au 24 avril 2024)

le  08/11/2023  





La mémoire, ses manifestations et ses effacements, son actualité brûlante ou lancinante, tisse, tel un fil d’Ariane, la saison 2023-2024 du cinéma au Centre Pompidou.

En novembre prochain, un séminaire de trois jours reviendra, quarante ans après, sur la marche pour l’égalité et contre le racisme, également connue sous le nom de « Marche des beurs ». Au même moment, la cinéaste martiniquaise Euzhan Palcy présentera l’intégralité de son œuvre, réalisée entre la France et les États-Unis. En 2022, elle reçoit un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Ses premiers films, Rue Cases-Nègres (1983) et Une saison blanche et sèche (1989) avec Marlon Brando, sont les emblèmes d’un travail construit sur la lutte contre toutes les formes de discrimination, visant à offrir une perspective différente du passé et, par conséquent, du présent.
Rétrospective dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.

En décembre, la cinéaste italienne Alice Rohrwacher déploiera à partir de son nouveau film, La Chimère (2023), présenté en compétition officielle au dernier Festival de Cannes et qui sortira en salles au même moment, un parcours à travers l’ensemble de son œuvre - courts et longs métrages, documentaires et fictions, coréalisations, épisodes de série. Une œuvre qui ne cesse d’inventer des circulations nouvelles entre les mondes, les temporalités et les communautés, archaïques et modernes, entre le souterrain, ce qui en affleure et le ciel étoilé par-dessus nos têtes. L’exposition qu’elle crée pour le Centre Pompidou avec la compagnie Muta Imago, inspirée par La Chimère, proposera, à la suite d’Orphée et d’Eurydice, une traversée et une expérience de l’ici-bas, de l’au-delà et de ce qui les lie, en même temps qu’une archéologie de ses films.
Rétrospective dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.

Au mois de mars, le Centre Pompidou proposera une rétrospective intégrale du cinéaste britannique Terence Davies. Depuis les années 1970, il fait de l’autobiographie un splendide terrain de documentation des métamorphoses de l’environnement ouvrier dont il est issu, d’exploration des épiphanies et des traumas de l’enfance et de l’adolescence. Cette rétrospective révélera enfin l’ampleur poétique d’une œuvre majeure, restée étrangement méconnue en France, à l’exception de quelques jalons tels Distant Voices, Still Lives (1988). Son dernier film, Benediction (2021), sortira en France à cette occasion.

Dans le cadre du séminaire de la philosophe Judith Butler en avril, l’invitation à l’artiste, cinéaste et écrivain ghanéen-britannique John Akomfrah offrira autour d’installations, de projections et de rencontres un parcours dans une œuvre multiforme qui, depuis les années 1980, fait de la mémoire, des diasporas et des migrations et du post-colonialisme, la matière de ses créations.

La Cinémathèque idéale des banlieues du monde continuera d’explorer et de faire connaître les œuvres nées dans les territoires périphériques, pour poursuivre le travail d’écriture, de mémoires et d’histoires insuffisamment partagées. Le Centre Pompidou proposera un rendez-vous mensuel, et la programmation s’étendra hors les murs, avec notamment un ciné club aux Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis).

Les avant-premières Trajectoires se poursuivront également avec des séances dédiées aux nouveaux films de cinéastes précédemment invités au Centre Pompidou.
Enfin, dans un Centre Pompidou lieu de rencontre de toutes les formes artistiques, la 19e édition du festival Hors Pistes s’attachera, en janvier-février 2024, six mois avant les Jeux Olympiques, à déplier à travers expositions, projections, paroles, spectacles, performances, ce que le sport et ses règles font aux images au sens propre comme au sens figuré.

En juin, la bande dessinée occupera tous les niveaux du Centre Pompidou. Côté cinéma, un premier volet de la programmation sera dédié au test élaboré par Alison Bechdel, qui évalue la représentation des femmes dans les films. Un deuxième temps sera centré sur les productions Marvel, mettant en lumière leur impact sur le paysage cinématographique mondial et les changements qu’elles provoquent.



 
 
 
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