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- BD : La fuite du cerveau de Pierre-Henry Gomont aux éditions Dargaud

le  18/09/2020  





Princeton, le 18 avril 1955, Le monde scientifique est en deuil : Albert Einstein est mort, passant de vie à trépas. Pour la science, c'est une perte terrible. Un certain Thomas Stolz, anatomopathologiste de son état – si vous préférez médecin chargé de l'autopsie -, c'est une chance inouïe. Il subtilise le cerveau du savant afin de l'étudier. S'il perce ses mystères, il connaîtra peut-être la gloire... Mais rien ne se passe comme prévu.
Le problème, c'est qu’en arrivant chez lui, il découvre que le corps d'Einstein le suit ! Privé de cerveau, Albert continue en effet à bouger, à marcher, à parler. A vivre en somme. La perspective de comprendre le fonctionnement de ses propres neurones l'excite au plus haut point. « Formidable ! On va faire ça ensemble, tous les deux ! », dit-il à Stolz.
Reste à trouver un laboratoire discret, à l'abri des regards, pour mener à bien leurs travaux. Ce qui n'a rien d'évident quand on a les agents du FBI aux trousses...

Après le succès de Pereira Prétend et de Malaterre, Pierre-Henry Gomont change de registre et explore un nouvel univers. Il nous entraîne dans une comédie romanesque truffée de rebondissements et de rencontres improbables, un road movie échevelé et drolatique, inspiré par la véritable destinée du cerveau d'Einstein. Pour cela, il s’est solidement documenté. Mais les références historiques, loin d’être encombrantes, ont vite laissé place à l’imagination débordante de l’auteur, portée par une liberté de narration et de dessin qui s’appuie sur des dialogues savoureux et vivants.
Au-delà de la dimension burlesque d’un récit aux allures de road-movie sur papier La fuite du cerveau est une histoire touchante qui met en scène des personnages attachants. Menée tambour battant, cette histoire rocambolesque et burlesque, servie par un dessin épris de liberté, est aussi une réflexion passionnante sur l’amitié et sur la complexité de l'âme humaine. »Vous pourriez écrire un livre. Et qui sait, on pourrait même en tirer un film », dit l’un des personnages à la fin de l’album. « Un film ? Et pourquoi pas une bande dessinée, tant que vous y êtes », lui répond Stolz. L’idée n’est pas idiote...

-L’auteur : Né en 1978, Pierre-Henry Gomont a exercé différentes professions, dont celle de sociologue, avant de devenir auteur de bandes dessinées. En 2010, il fait ses premiers pas dans le 9e art et participe à l'album collectif 13m28 (Manolosanctis). En 2011, il signe son premier album, Kirkenes (Les Enfants rouges), scénarisé par Jonathan Châtel. Au cours de la même année, il écrit et dessine Catalyse (Manolosanctis). Début 2012, il publie Crématorium (Kstr), écrit par Éric Borg. Il enchaîne ensuite les titres : Rouge karma (Sarbacane, 2014), avec Eddy Simon, et, en solo, Les Nuits de Saturne (Sarbacane, 2015) et Pereira prétend (Sarbacane, 2016). Pour ce dernier album, adapté du roman d'Antonio Tabucchi, il reçoit le Grand Prix RTL de la bande dessinée ainsi que le prix de la bande dessinée historique des Rendez-vous de l'Histoire de Blois.
En 2018, l'auteur complet signe Malaterre, un roman graphique publié chez Dargaud. L'album, salué par la critique, reçoit le Grand Prix RTL de la bande dessinée en 2018 et le Prix Première du roman graphique en 2019.



 
 
 
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