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- livre : Golden Globe – une épopée solitaire autour du monde de Peter Nichols (traduction de Gérard Janichon et préface de Bernard Rubinstein) aux éditions Glénat/collection Hommes et Océans

le  07/03/2018  



Que ce soit Deep water en 2006, En solitaire et All is lost en 2013, dernièrement Le jour de mon retour ou bien alors A la dérive qui vient tout juste de sortir en salles, combien de films nous ont proposé de nous raconter, sous forme de biopics, de fictions ou de documentaires (Tabarly en 2008), les aventures de ces courses à la voile ou alors tout simplement les affres de ces croisières qui tournent mal ?
Quoi qu’il en soit, voici la véritable histoire de la Golden Globe, cette mythique course en solitaire et sans escale autour du monde (qui a d’ailleurs inspiré le célèbre Vendée Globe), lors de sa toute 1ère édition, il y a de cela exactement 50 ans !


Le 30 juin 2018, trente marins (dont une femme) ont quitté Plymouth pour un tour du monde « à l’ancienne » de 30 000 milles (soit 55 000 kilomètres), en solitaire et sans escale à bord de voiliers d’un autre temps. Pas de GPS, de pilotes électriques, d’ordinateurs, d’appareils photo numériques, mais des équipements identiques à ceux embarqués en 1968 par Robin Knox Johnston, jeune officier de marine de 30 ans, le seul à boucler l’épreuve sur un petit ketch en bois de 10 mètres après 313 jours de mer.
En effet, à cette date, sur les 9 marins à s’élancer (pour certains sans expérience de la navigation en solitaire) seul Robin Knox-Johnston finissait et remportait la course quand abandons, naufrage et même suicide ont émaillé cette incroyable et mythique course.
Le Golden Globe Challenge fut une aventure épique et tragique dont ce récit met en lumière les héros invraisemblables. Hommage soit rendu à leur engagement avec la course du 50eanniversaire !
En 1968, ils sont neuf à s'élancer : six Britanniques, deux Français et un Italien. C’est une première : jamais un tel défi n'a été relevé et personne ne sait alors s'il peut être réalisé. Le journal londonien Sunday Times, sponsor de la course, lui donne le nom de Golden Globe Challenge.
Bernard Moitessier, Loïck Fougeron, Chay Blyth, Robin Knox-Johnston, John Ridgway, Donald Crowhurst, Bill King, Nigel Tetley et Alex Carozzo pointent leur étrave vers l’inconnu, avec en ligne de mire le mythique cap Horn. Plusieurs d’entre eux, à l’image du Britannique Chay Blyth, n’ont pratiquement jamais navigué en solitaire. D’autres ont choisi des bateaux incapables d’affronter les quarantièmes rugissants. Qu’importe ! Part qui veut, à condition de larguer les amarres depuis la côte anglaise entre le 1er juin et le 31 octobre. L’époque est encore au sextant, aux girouettes automatiques et aux postes de radio lourds et encombrants que Bernard Moitessier, le favori, refuse d’embarquer. On est bien loin de la sacro-sainte communication qui régit les courses d’aujourd’hui...
Dix mois plus tard, un seul concurrent franchira la ligne d'arrivée à Falmouth, se verra offrir un globe en or et la coquette somme de 5 000 livres sterling.
Abandons (Alex Carozzo, John Ridgway, Chat Blyth et Loïck Fougeron), naufrage (le bateau de Nigel Tetley se désintègre à quelques jours de l’arrivée), et même suicide – l’ultime salut de Donald Crowhurst qui a dupé tout le monde en falsifiant ses positions (et dont le film Le jour de mon retour raconte « sa course ») - ont écrit les pages de cette course inimaginable. En tête de la flotte, Bernard Moitessier a décidé d'abandonner pour « sauver son âme » et poursuivre sa Longue Route jusqu'à Tahiti, ajoutant un demi-tour du monde à celui qu'il venait de réaliser... Avec ses protagonistes insensés (on découvre ici leurs motivations comme leurs préparatifs), ses rebondissements et ses drames, le Golden Globe reste l’une des aventures maritimes les plus marquantes de tous les temps.
*Donnant une vision globale de ce qu'a été cette course, ce livre de 370 pages en forme de véritable enquête journalistique aussi précise que détaillée, est traduit de l’anglais (américain) par le navigateur et écrivain Gérard Janichon, avec un avant-propos du journaliste nautique Bernard Rubinstein.

-L’auteur : Longtemps skipper professionnel, Peter Nichols a traversé deux fois l'Atlantique en solitaire à bord du petit bateau en bois où il avait élu domicile, faisant naufrage lors d'une troisième traversée. Il est l'auteur de nombreux livres, dont un roman, La Villa (Nil Editions, 2016), traduit dans plusieurs langues. Après avoir été scénariste, il a animé des ateliers d'écriture dans différentes universités américaines et enseigne à Los Angeles.
Publié en 2002, A Voyage for Madmen (Golden Globe Challenge) était son troisième livre.

-Le préfacier : Bernard Rubinstein doit sa vocation de journaliste à Eric Tabarly dont il a été l'équipier. Après deux ans d'enseignement des maths, en 1973, il rejoint Pen Duick VI pour participer à la première Whitbread, la course autour du monde en quatre escales, partageant son quart avec Olivier de Kersauson, qui lui donne son surnom.
Quarante ans de reportages plus tard, " Rubi " a navigué avec les plus grands marins et à bord de tous les voiliers possibles et imaginables. Il continue de collaborer avec Voile Magazine dont il a dirigé la rédaction, vouant une autre passion aux phares.

-Le traducteur : Depuis l'aventure initiatique autour du monde à bord du célèbre Damien en compagnie de Jérôme Poncet, Gérard Janichon a écumé tous les océans, en solitaire ou en équipage. Pilote, il a aussi couru les cieux, quand il ne voyageait pas à terre. De livres en articles de presse, ses textes ont suscité bien des vocations.



 
 
 
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