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Atomic blonde

Sortie  le  16/08/2017  

De David Leitch avec Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella, Toby Jones, Bill Skarsgärd, John Goodman et Eddie Marsan


L'agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s'associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

L’actrice Charlize Theron ne serait-elle pas, à bientôt 42 ans, en train d’adopter ou, du moins, de choisir des rôles de plus en plus musclés, voire virils à l’écran, à en croire sa filmographie assez récente telle que Fast & furious 8, Le chasseur et la Reine des Glaces, Dark places, Prometheus, et surtout Mad Max – fury road où elle s’était rasée le crâne pour les besoins du film ? Elle semble ne reculer devant aucun défi à relever, ici dans le rôle d’une espionne dure à cuire et aguerrie vers la fin des années 80 (juste avant la chute du mur de Berlin en novembre 1989), certes l’allure toujours aussi glamour (elle déambule comme un mannequin qu’elle a été à ses débuts, avec une tenue branchée adéquate à presque chaque nouvelle prise !) et le corps sexy en diable (on ne loupe quasiment aucun recoin de sa encore très belle anatomie !), mais les mains ensanglantées, le ventre tuméfié et le visage écorché (elle passe son temps à être secouer à force de subir de violentes cascades, et à se bagarrer entre autres avec des russes et des policiers de la RDA mal dégrossis, des gros durs du KGB et de la Stasi !). Elle aurait voulu se prendre pour une Jason Bourne au féminin, avec en plus la descente facile et 2 dents cassées en prime, qu’elle ne s’y serait pas pris autrement !
Raison de plus pour suivre un entrainement intensif (merci notamment à Keanu Reeves pour lui avoir donné quelques cours de combats rapprochés) afin de paraître le plus (ou moins) crédible possible à l’image ! Justement ici, le réalisateur - et d’ailleurs ancien cascadeur comme par exemple sur Matrix Reloaded, Matrix Revolutions, V pour Vendetta, X-Men Origins Wolverine et Ninja Turtles - David Leitch (responsable du premier volet du film d’action John Wick et, prochainement, de Deadpool 2) ne s’est pas privé de lui faire subir quelques épreuves dites mouvementées et non des moindres (telle que par exemple la longue castagne suivie d’une poursuite finale en quasiment un seul plan séquence), histoire de prouver qu’elle peut encore donner l’illusion de porter des coups « mortels » à ces adversaires rompus à toutes sortes d’accrochages et autres grabuges. Sans sourciller ni état d’âme, elle vous flingue tout intervenant ou traître qui tenterait de lui barrer le chemin !
Face à elle, James McAvoy (Reviens-moi ; Wanted – choisis ton destin ; les 3 derniers X-Men – Le commencement + Days of the future past + Apocalypse ; Trance ; Docteur Frankenstein) n’en mène pas large, même en jouant l’agent double, pardon, trouble, le joyeux drille légèrement déjanté sur les bords (et pour cause, un peu comme dans Split d’ailleurs !) très voire trop facilement identifiable dès le début, tout comme Sofia Boutella (Kingsman – services secrets ; Star Trek – sans limites ; et dernièrement La momie) peu convaincante en espionne française et en amoureuse transie. Il reste tout de même des cadrages travaillés, des séquences d’accrochages aussi variées qu’intenses et rondement menées (dans l’esprit de celles vues à travers les différents épisodes de la saga Jason Bourne), une BO impressionnante et typique des années 80 (Depeche Mode, George Michael, New Order, Nena, David Bowie, Falco...), ainsi qu’une adaptation plutôt performante du roman graphique d’Antony Johnson et de Sam Hart intitulé, The coldest City, sous la forme d’un thriller « cartoonesque » à la fois sensuel et explosif, certes quelque peu azimuté, limite sous acide ici et là, mais parfois confus à suivre, de par la présence d’un nid de vipères on ne peut plus voraces les unes vis-à-vis des autres, le tout baigné dans un climat de mises en garde constantes, de suspicions répétées et de coups bas perpétuels......

C.LB



 
 
 
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