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La la Land (sur OCS)

Sortie  le  04/07/2025  

De Damien Chazelle avec Ryan Gosling, Emma Stone, J.K Simmons, Finn Wittrock, Rosemarie DeWitt, Sonoya Mizuno et Jessica Rothe


Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions.
De son côté, Sébastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance.
Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?


Quand on est jeune et des rêves plein la tête, on a envie que d’une chose : (essayer de) les réaliser tous ou, plutôt, au moins déjà un ! Et dans ce cas-là, tous les espoirs – et toutes les tentatives - sont permis(es), même si l’on doit pour cela sacrifier au passage un certain nombre de choses, entre autres ici une idylle naissante et malgré tout aussi forte que sincère ! Ne dit-on pas d’ailleurs que les histoires d’amour finissent mal « en général » ? Quoi qu’il en soit, sans trop rentrer dans les détails, c’est bel et bien à une comédie romantique et, en plus, musicale, le tout tourné en cinémascope, à laquelle nous convie le réalisateur – et scénariste - Damien Chazelle qui nous avait pas mal épaté avec Whiplash sorti en 2014.
Il faut se rendre à l’évidence, ce dernier, sans aucun doute très nostalgique d’une certaine période cinématographique appelée L’âge d’or d’Hollywood, semble beaucoup aimer les années 50 et 60, ainsi que celles 80, d’autant que les références ne manquent pas, bel et bien là pour nous l’évoquer tout en « largeur » kitsch (l’intro dansé et chanté en un seul plan séquence virtuose, un peu en hommage à West Side Story ; les pas de danse et les claquettes des 2 protagonistes principaux façon Fred Astaire et Ginger Rogers ; la reprise du hit Take on me du groupe Aha avec le look de circonstance ; le rêve final se déroulant sur un plateau de studio intérieur à la manière vintage d’Un américain à Paris). Soyez rassuré, la mise en scène reste tout de même assez « moderne » avec des prises de vue faites en extérieur (en décors « naturels »), réparties et humour en prime, malgré quelques clichés inévitables (les levés et les couchés de soleil ; les affiches de la tour Eiffel et de « Fais dodo » écrites en français ; les coins typiques à visiter à Los Angeles) et autres nouvelles techniques actuelles (la voiture Toyota Prius, le téléphone portable ; les synthés et pianos électriques).
Mais que serait cette love story poétique fort envoûtante sans le côté passionné et sensible de son casting, surtout l’acidulée Emma Stone (vue notamment dans La couleur des sentiments, The amazing Spider-Man 1 & 2, Magic in the moonlight et Birdman) en actrice débutante, et le « décoincé » Ryan Gosling (Drive ; Les marches du pouvoir ; The place beyond the pines ; Only God forgives ; The big short) en pianiste de jazz (plutôt bon et sans doublure d’ailleurs !) bien prétentieux sur les bords, jouant quand même avec une main visée dans sa poche ? Déjà en « couple » dans Crazy stupid love et Gangster Squad, ils nous offrent cette fois de véritables performances d’acteurs – et d’actrices - qui pourraient bien leur valoir quelques récompenses et autres distinctions à la clé qu’ils mériteraient amplement ! Si on vous précise que « le jazz, c’est l’art du conflit et du compromis », vous aurez alors tout compris de cette histoire raffinée au pitch maintes fois (re)vues (souvenez-vous notamment de New-York New-York de Martin Scorsese sorti en 1977 !) mais cette fois version californienne, en course pour un, voire plusieurs Oscars à venir, c’est évident pour ne pas dire certain....

C.LB



 
 
 
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