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Primate
Sortie
le 21/01/2026
De Johannes Roberts avec Troy Kotsur, Johnny Sequoyah, Jessica Alexander, Kevin McNally, Victoria Wyant, Benjamin Cheng et Gia Hunter
De retour de l'université, Lucy retrouve sa famille, dont son chimpanzé Ben. Ce dernier, mordu par un animal, contracte la rage lors d'une fête à la piscine et devient agressif. Lucy et ses amis se barricadent à la piscine et imaginent des solutions pour survivre au chimpanzé.
Un synopsis plutôt énigmatique, un genre cinématographique dit gore, un casting uniquement composé d’acteurs et actrices quasi inconnus mais avec la présence d’un chimpanzé tout en « performance capture ». Voilà de quoi susciter l’intérêt de la plupart d’entre nous, d’autant plus si on pousse la curiosité jusqu’à aller regarder la bande-annonce. Et cette dernière a vraiment de quoi « foutre les chocottes », du moins, à se dire que l’ambiance effrayante va bel et bien être au rendez-vous. Peine perdue, la BA comporte toutes les trop rares bonnes scènes voire clés du film, un point c’est tout ! Côté épouvante et horreur, vous en serez quitte pour du « bon-enfant » un peu long à démarrer et du prévisible bien réchauffé ici et là, sur fond de dialogues insipides – normal, il n’y a quasiment que des jeunes, des geeks et des « relous » à l’écran ! -, d’interventions lentes – les filles en nette majorité manquent cruellement d’initiatives (elles passent leur temps à se jauger entre elles) et, dès qu’elles commencent à vouloir réagir, c’est pour mieux nous prouver qu’elles ont deux bras gauches ou, du moins, qu’elles ne regardent jamais où elles mettent les « pieds », commettant bévues sur bévues à répétition ! -, et enfin de séquences d’action assez attendues au point qu’on les devine avant même qu’elles ne se produisent devant nos yeux. En revanche, question dépaysement, on est bien servi par un décor idyllique sur l’île d’Hawaï, dans une belle maison presque tout en verre située en haut d’une falaise avec piscine creusée à même la roche, et un curieux animal de compagnie, Ben, qu’on n’imaginait pas faire « partie intégrante de la famille ». Mais voilà, ce dernier est « sorti de sa cage (dorée) et en plus, il a la rage, la belle affaire ! Mordant et griffant tout ce qui passe à sa portée, c’est à celle ou celui qui pourra éviter de se faire piéger. A votre avis, qu’adviendra-t-il de ce séjour qui s’annonçait paradisiaque pour la bande d’amis ? Un affrontement bestial dans tous les sens du terme mais sans l’once d’un sursautement ou d’une sensation d’effroi. Voilà l’exemple type du long métrage qui partait sur de bonnes bases (souvenez-vous du début de Nope de Jordan Peele, sorti en 2022 !) mais qui, passée la toute première scène, se perd dans les méandres d’une jeunesse « bien née » qui ne pense qu’à draguer, à fumer, à crier et, occasionnellement, à se faire trucider. La cible ado était toute trouvée, encore fallait-il y injecter une bonne dose de suspense au lieu de « rigoler » à chaque fois que l’animal apparaît, et une vraie maîtrise narrative que cette « prime (abord) à la casse » sans « assurance » (un peu facile, je vous l’avoue) !
C.LB
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