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Ma famille en or (jusqu’au 31 décembre)

le  04/09/2025   au théâtre Les Gémeaux Parisiens, 15 rue du Retrait 75020 Paris (du mercredi au samedi à 19h15 et dimanche à 17h30)

Mise en scène de Anne Bouvier avec Jean Fornerod, Marie-Hélène Lentini, Mathilde Hennekinne et Joseph Gallet écrit par Joseph Galletet Elodie Wallace




C’est une famille bien ordinaire que celle-là : Françoise et Jean-Pierre, des parents à la retraite de métiers pas bien passionnants, un fils, Arthur, sorte de bonimenteur du net, cherchant à vendre les recettes du succès sans jamais trouver le sien. Et il y a la fille, Ariane, qui veut devenir quelqu’un d’autre en s’extirpant du « bourbier » où elle se trouve. Un jour, ne supportant plus l’atmosphère familiale étouffante, elle choisit ainsi la fuite, parcourant le monde pour ne plus voir les siens.
Mais, rebondissement !! La lettre d’un mystérieux millionnaire annonce à la famille qu’elle doit se rendre dans son intégralité en Argentine pour y récupérer un héritage (modeste : 2 millions d’Euros). Il va donc falloir partir à la recherche d’Ariane pour compléter le puzzle familial et trouver ainsi le fil ( !) qui la guide d’un lieu à l’autre, et d’un pays à l’autre. La clé ? Les albums de Tintin. La famille partira donc à l’aventure en bateau (phobie de l’avion de Jean Pierre obligeant) de l’Egypte au Japon, du Tibet aux USA, et parcourra la planète à la recherche d’Ariane. La retrouveront-ils ? Parviendront-ils à temps pour récupérer ce mystérieux héritage ? On laissera aux spectateurs le soin de le découvrir.
C’est un étrange objet que cette pièce : tout y est construit comme si le voyage n’était qu’un prétexte pour réunir cette famille et observer ses dysfonctionnements. De pièce à visée comique, le texte devient un mélo sentimentalo-familial. Malgré une scénographie simple et plutôt originale, faite d’éléments modulaires se transformant au gré de l’action en bateau, montagnes, boutique et pyramides, on est rapidement en proie à l’ennui. Parfois, le sourire pointe malgré tout et il faut rendre grâce aux deux comédiennes qui tentent de tirer l’action vers le comique en l’éloignant du sentimentalisme : c’est Marie Hélène Lentini qui incarne la mère, quant à Mathilde Hennekinne, qui joue Ariane, c’est elle qui tire le mieux son épingle du jeu en incarnant, hormis Ariane, les multiples personnages rencontrés par la famille lors de son périple. Elle le fait parfois avec drôlerie, et c’est heureux.
On ne pointera pas ici le manque de rythme qui ralentit un peu l’action, il est inhérent aux premières et aux reprises, mais force est de constater que le texte manque d’ambition et déverse inutilement un sentimentalisme tant sirupeux qu’inutile.

Eric Dotter



 
 
 
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