en 
 
 
cinema

 
 

Downton Abbey III – Le grand final

Sortie  le  10/09/2025  

De Simon Curtis avec Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Jim Carter, Laura Carmichael, Rob James-Collier, Joanne Froggatt, Paul Giamatti, Brendan Coyle, Elizabeth McGovern, Penelope Witton….


Le retour tant attendu au cinéma du phénomène mondial nous replonge dans l’univers de la famille Crawley et de son personnel à l’aube des années 1930. Alors que chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps, une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs.

C’est toujours avec un réel ravissement et un très grand plaisir que l’on retrouve ce « beau monde » à Downton Abbey, tou.te.s aussi pimpant(e)s que fringant(e)s, qu’ils/elles soient aux différents étages dit supérieurs ou bien en bas, c’est-à-dire à la cuisine et autres dépendances adjacentes. D’autant plus qu’aucun(e) ne manque (vraiment) à l’appel depuis les 5 saisons télévisées de cette saga mythique, plus les 2 longs métrages qui en ont découlé, ni le comte, son épouse, leurs filles et le reste des membres de leur famille proche, ni les serviteurs qui grouillent un peu de partout dans cette grande « maison », pardon, cette immense demeure aristocratique.
Là-dessus, rajoutons des formules qui font mouche, des répliques divinement écrites et des réparties parfaitement troussées ou plutôt fort bien senties, une reconstitution d’une époque révolue on ne peut plus magnifique, des décors et paysages merveilleux, une mise en scène impeccable et une photo soignée. Bref, tous ces éléments font de ce 3ème chapitre – est-ce vraiment le dernier ? – le nec plus ultra de ce qui se fait de mieux outre-Manche en terme de séries et films estampillés « English ». Et là-dessus, ce ne sera pas le comte Crawley qui vous dira le contraire, n’est-ce pas (« je suis fier d’être anglais ! »). Néanmoins, il va devoir affronter, comme le reste de sa « éminente famille » plusieurs déconvenues : un divorce avec un scandale à la clé (celui de leur fille Lady Mary) avec en prime une disgrâce sociale (notamment lors d’un bal), une perspective de ruine (suite au krach boursier de 1929), et la passation de pouvoir de la maison à la génération suivante («le moment est venu, c’est dans l’ordre des choses ! »).
Comment ne pas se régaler devant ces situations d’un parfait accord scénaristique, où les émotions fusent de toute part, où la réalisation somptueuse – celle du également producteur Simon Curtis (My week with Marilyn ; La femme au tableau ; et l’avant dernier Downton Abbey) – n’en finit pas de nous épater malgré une durée de 2h10 qu’on ne voit pas fort heureusement défiler. Si ces personnages, dont leur temps pour la plupart est révolu, évoluent avec grâce et distinction (quel casting !), il n’empêche que ce renouvèlement narratif, sur fond de nouvelles intrigues judicieuses et pleines de rebondissements, est toujours aussi captivant. Force est donc de constater que l’on peut apprécier à juste titre – et sa juste valeur - une série télévisée puis son adaptation au cinéma avec un sens inégalé de la qualité rarement atteint sur grand écran. Du grand art qu’on ne demande qu’à (re)voir encore et encore !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique