- expo : Réouverture du Musée Bonnat-Helleu à Bayonne en novembre

le  01/11/2025   au musée Bonnat-Helleu, 5 rue Jacques-Laffitte 64100 - Bayonne

Mise en scène de Musée Bonnat-Helleu avec 1200 oeuvres écrit par ou plutôt proposé par le Musée Bonnat-Helleu



La célèbre Baigneuse d’Ingres retrouve Bayonne après restauration. Symbole du Musée Bonnat-Helleu, elle annonce la réouverture du musée en novembre 2025, au sein d’un parcours entièrement repensé. Elle dialoguera avec Goya, Constable ou Reynolds, dans une salle consacrée à l’Europe du XIXe siècle.

Peinte à Rome en 1807, cette figure épurée est l’une des premières grandes œuvres d’Ingres. Léon Bonnat l’acquiert à la fin du XIXe siècle ; elle fait désormais partie des 3 000 œuvres déposées par le Louvre au musée de Bayonne, aux côtés d’un exceptionnel fonds de dessins.

La restauration, menée par le C2RMF, a révélé la fraîcheur de la palette et la finesse du modelé, longtemps dissimulées sous un vernis jauni. Ce nu tout en retenue témoigne déjà des influences italiennes d’Ingres, entre Léonard et Raphaël.

Plus de 1 200 œuvres seront présentées à la réouverture, dans un musée transformé. Fidèle à l’esprit de ses donateurs, le nouveau parcours proposera une approche sensible et exigeante, conçue comme une véritable école du regard.

-La Baigneuse d’Ingres :
Natif de Montauban, où il apprend son art, puis élève du grand peintre Jacques-Louis David
à Paris, Jean-Auguste-Dominique Ingres est lauréat en 1801 du Grand prix de Rome. Cette distinction lui offre de partir pour l’Italie se former pendant trois ans à l’Académie de France à Rome, autrement appelée la Villa Médicis. Les événements politiques des premières années du XIXe siècle et le manque de financement ne lui permettent de rejoindre la capitale italienne qu’en septembre 1806.
La Baigneuse compte parmi les premières œuvres réalisées par l’artiste après son arrivée en Italie, entre septembre 1806 et le début de l’année 1807. Elle témoigne du regard que porte l’artiste sur une Italie qu’il découvre et dont l’art le fascine. Le tableau entre dans la collection de Léon Bonnat à la fin du XIXe siècle. Le peintre bayonnais porte un réel intérêt à Ingres, comme en témoigne l’important fonds de dessin de près de cent feuilles et dix peintures insignes aujourd’hui conservées au Musée Bonnat-Helleu à Bayonne. Léguée par Bonnat, comme le reste de sa collection, aux Musées nationaux en 1922 avec obligation de les présenter à Bayonne, La Baigneuse est aujourd’hui l’un des 3 000 dépôts du musée du Louvre que comptent les collections du Musée Bonnat-Helleu.
Elle est une œuvre majeure dans la production de l’artiste et la première des figures de
« baigneuses » qui feront sa renommée. L’œuvre s’impose comme l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste grâce à la force captivante de la pose retournée qui se dérobe à la vue en montrant son dos et qui cache sa nudité tout en attrapant le regard des visiteurs.

-Un musée de l’émotion :
La réouverture du Musée Bonnat-Helleu, musée d’Arts de Bayonne, est l’occasion de proposer aux visiteurs, autour de l’exceptionnelle collection leguée par Léon Bonnat et enrichie par Antonin Personnaz, Jacques Petithory et Paulette Howard-Johnston, un musée de l’émotion. Comme les autres grands chefs-d’œuvre généreusement transmis par ces artistes et ces collectionneurs pour partager avec le plus grand nombre leur amour de l’art et de l’archéologie, La Baigneuse d’Ingres sera présentée au cœur de parcours de visite pensés pour favoriser une expérience intime, sensible et immédiate des œuvres.
Ecole du regard, le musée donnera en même temps toutes les clés nécessaires pour appréhender, lire et comprendre les près de 1 200 antiquités, dessins, peintures, sculptures et objets d’art formant les collections permanentes du futur musée.

-Une restauration spectaculaire, la redécouverte d’une œuvre :
L’œuvre nécessitait une importante restauration de sa couche picturale et de son cadre. Son vernis était devenu opaque et présentait un aspect jauni qui rendait difficile sa lecture. L’intervention, réalisée par le groupement de restauratrices Bonaccini, s’est faite au C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, ateliers de Versailles).
Cette restauration a permis de redonner de la profondeur à l’œuvre, en permettant une meilleure distinction des différents plans, notamment entre la figure et le paysage. Il s’agit donc véritablement d’une « redécouverte » : on y retrouve la fraicheur des couleurs originales, la précision de la touche et l’aspect graphique qui témoignent de la connaissance d’Ingres des œuvres des grands maîtres italiens tels de Léonard de Vinci ou Raphaël.

-Un ambitieux chantier de restauration des collections :
La Ville de Bayonne et le Musée Bonnat-Helleu, soutenus par l’État via la DRAC Nouvelle-Aquitaine, se sont engagés dans un ambitieux chantier de restauration des 1200 œuvres qui seront exposées dans le futur parcours permanent. Les campagnes de restauration des quelque 400 peintures concernées ont débuté en mars 2022 dans les ateliers publics du C2RMF à Versailles et Paris (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France), du CICRP à Marseille (Centre Interdisciplinaire de Conservation et de Restauration du Patrimoine), dans les Ateliers publics de restauration de Niort Agglomération, ainsi qu’au sein même du musée à Bayonne.