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Le chant des lions (jusqu'au 26 juillet)
le 01/06/2025
au
théâtre Montansier à Versailles (les 31/05 et 01/06 à 17h et à Avignon aux Gémeaux du 05 au 26 juillet sauf les 09, 16 et 23/07 - à 14h40)
Mise en scène de Charlotte Matzneff avec Vanessa Caihol ou Marina Pangos, Éric Chantelauze, Thierry Pietra, Thibault Pinson, Elodie Colin et Mehdi Bourayou écrit par Julien Delpech et Alexandre Foulon
Il était à peu près sûr pour ne pas dire évident que le théâtre allait s’emparer une nouvelle fois de l’incroyable vie et du fantastique parcours de Joseph Kessel, pour nous proposer un pan de son histoire moins connue, du moins, une période de sa « folle » existence dite amoureuse, en l’occurrence celle qu’il a mené avec Germaine Sablon, l’une des chanteuses les plus populaires de la capitale dans les années 30. On le connaissait comme romancier, grand reporter, aventurier, résistant, académicien français et même aviateur, mais un peu moins en tant que co-auteur du fameux Chant des partisans, un hymne dédié aux résistants qu’elle a interprété pendant la Seconde guerre mondiale. A partir de ce fait on ne peut plus véridique, les auteurs Julien Delpech et Alexandre Foulon nous racontent sur une bonne dizaine d’années les hauts et les bas de leur relation, entre euphorie et drame, le tout sur fond de chansons d’antan, de montée du nazisme, du début de la guerre avant l’occupation et l’entrée en Résistance jusqu’à leurs retrouvailles et leur séjour à Londres. Et pour cela, ils ont fait appel à une troupe de 6 comédien.ne.s (dont un musicien et bruiteur) des plus impliqués qui soient et jouant plusieurs rôles, nous faisant à la fois vibrer et partager leur destinée à chacun.e d’entre eux. Si Germaine est depuis tombée dans l’oubli, Joseph a quant à lui réussi à s’imposer comme auteur à succès et personnalité aussi respectée que respectable. Cette tranche de vie ne manque nullement d’intensité ni de profondeur, les personnages réussissant à nous galvaniser et à nous tenir en haleine pendant 1h30 sans temps mort. Quelle troupe mais aussi quel sens de la composition et puis quel joli filet de voix ! Loin d’être un « musical », cette pièce possède un rythme soutenu avec des musiques qui unissent, qui rassemblent et qui fédèrent. Que demander de plus pour ouvrir le Mois Molière à Versailles avant d’aller se frotter aux avignonnais !
C.LB
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