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- expo : « Minimal » à la Bourse de Commerce - Pinault Collection (jusqu'au 18 janvier 2026)
le 08/10/2025
au
sein de la Bourse de Commerce - Pinault Collection, 2 Rue de Viarmes 75001 Paris
Mise en scène de Jessica Morgan avec une centaine d’œuvres écrit par ou plutôt créé par une quarantaine d’artistes internationaux
À partir du 8 octobre 2025, la Bourse de Commerce accueille une exposition d’envergure dédiée à l’art minimal. Réunissant plus d’une centaine d’œuvres créées par une quarantaine d’artistes internationaux, « Minimal » retrace la diversité de ce mouvement depuis les années 1960 où toute une génération d’artistes a initié une approche radicale de l’art.
L’exposition « Minimal » explore l’évolution globale de l’art du début des années 1960 au milieu des années 1970, jusqu’à l’influence de ce mouvement. Caractérisée par une économie de moyens, une esthétique épurée et une reconsidération de l’emplacement de l’œuvre par rapport au spectateur, toute une génération d’artistes, dans le monde entier, initie cette approche invitant à l’interaction corporelle. Ainsi naît le « minimal ».
À travers sept sections thématiques — Lumière, Mono-ha, Équilibre, Surface, Grille, Monochrome, Matérialisme —, l’exposition « Minimal » retrace la diversité de ce mouvement, en explorant ses dimensions nord-américaines (Agnes Martin, Donald Judd, Dan Flavin, Sol Lewitt, Robert Ryman...), sud-américaines (Lygia Pape), asiatiques (Lee Ufan, Nobuo Sekine, Kishio Suga...), moyen-orientales (Rasheed Araeen) et européennes (François Morellet, Gunther Uecker, ...), à partir d’un ensemble d’œuvres exceptionnel issues de la Collection Pinault, et des prêts de la Dia Art Foundation ainsi que d’autres collections privées et publiques.
« Qu’évoque aujourd’hui le mot “minimal”? Les dictionnaires nous disent qu’il peut renvoyer à un seuil, à une forme d’art simple ou géométrique, à un style vestimentaire, à un genre musical à caractère répétitif ou à une notion linguistique. On observe une évolution de son usage en ligne : plus fréquent dans les publications à partir du milieu des années 1960, le mot connaît un crescendo à la fin des années 1980 et au début des années 1990, avant de diminuer légèrement depuis. Le point culminant de la courbe renvoie à tout un imaginaire: les souvenirs de Donna Karan et Calvin Klein, le mouvement de l’alimentation minimale, l’architecture de John Pawson, la décoration intérieure minimale et la référence à toutes ces tendances dans un film comme 9 Semaines 1⁄2 (1986), tourné en partie dans le légendaire loft de Donald Judd sur Spring Street. La fréquence d’utilisation étant revenue à un niveau plus proche de celui des années 1970, on peut se demander ce que ce mélange de références historiques — du minimalisme artistique des années 1960 au style de vie minimal des années 1990 —signifie pour la nouvelle génération.
S’agit-il simplement d’un “style”, parmi de très nombreux autres, que l’on adopte et adapte selon les besoins, sans se référer à un quelconque dogme ? Le terme “minimal” est-il un qualificatif artistique si totalement assimilé par le courant dominant qu’il en a perdu la spécificité qu’il pouvait avoir à une époque ? » - Jessica Morgan, commissaire de l’exposition et directrice de la Dia Art Foundation Extrait du catalogue de l’exposition
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