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Drop game
Sortie
le 23/04/2025
De Christopher Landon avec Meghann Fahy, Brandon Sklenar, Violett Beane, Reed Diamond, Gabrielle Ryan, Sarah McCormack, Jeffery Self, Ed Weeks et Travis Nelson
Violet, une jeune veuve qui pour son premier rendez-vous depuis des années, se rend dans un restaurant très chic où celui qu’elle doit y retrouver, Henry, est encore plus charmant que séduisant. Mais leur alchimie naissante va vite être gâchée quand Violet se voit harcelée puis terrorisée par une série de messages anonymes sur son téléphone. Contrainte au silence, elle doit suivre les instructions qu’elle reçoit, sous peine que la silhouette encapuchonnée des caméras de sécurité de sa propre maison ne tue son jeune fils gardé par sa tante, la sœur de Violet. Si elle ne fait pas exactement ce qui lui est ordonné, ceux qu'elle aime le plus mourront.
On aurait pu à juste titre s’attendre à une énième version horrifique du « téléphone (portable) qui tue », déjà vu notamment dans Scream, Phone game, Cell phone, Hell phone, Black phone…, et c’est d’autant plus vrai que celui-ci est plutôt assez omniprésent à l’écran (et pour cause vu le titre faisant référence aux échanges réalisés sur une plateforme décentralisée !). Mais ne nous arrêtons pas à ce « détail » puisque, outre la présence supplémentaire de caméras et de micros installés ici et là, il est le seul objet, élément de communication d’aujourd’hui devenu indispensable même au cinéma, qui permet de comprendre tout l’enjeu dramatique de cette histoire diabolique qui est en train de se jouer devant nos yeux. S’il est certain que le téléphone est l’un des personnages principaux de cette production estampillée Blumhouse, les actrices et acteurs ne sont pas en reste non plus, servis par une très jolie « poupée Barbie » en la personne de Meghann Fahy (aperçue dans Miss Sloane et Your monster) – gravure de mode à la peau lisse et aux pommettes saillantes -, et par un très beau, pardon, « très belle personne » sous les traits de Brandon Sklenar (vu dans Vice, Midway, The big ugly, et Jamais plus) – chemise ouverte sur un « Marcel » blanc avec les poils du torse bien mis en évidence -. Cette caricature particulièrement éhontée d’un casting 100% américain ne doit pas faire oublier leu prestation au cordeau dans ce jeu machiavélique du chat et de la souris dans un contexte particulièrement roublard. Passées les 20 premières minutes quelque peu longuettes, on est progressivement happé par le déroulé inquiétant des évènements spécialement anxiogènes qui font indéniablement monter la tension - et le stress - d’un cran à chaque fois. Et cela malgré un lieu quasiment unique (un restaurant huppé très sophistiqué, juché au dernier étage d’un building), un déroulé en une seule soirée (et filmé presque en temps réel), une BO forcément angoissante (qui plombe parfois légèrement l’ambiance), et une certaine facilité narrative, surtout au final (appel d’air inopiné, enfant hyper débrouillard et tante « sur »vivante malgré toutes les balles reçues). Bref, il ne faut jamais échanger avec les « drops » (transferts de fichiers via AirDrop) qui vous sont envoyés de manière anonyme, au risque de se voir partir dans un délire des plus oppressants !
C.LB
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