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Kill (sur Canal + Cinéma(s)

Sortie  le  13/09/2025  

De Nikhil Nagesh Bhat avec Laksh Lalwani, Raghav Juyal, Tanya Maniktala, Abhishek Chauhan, Rupesh Kumar Charanpahari et Ashish Vidyarthi (les 13, 19, 22 et 25/09)


Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.



Un titre hyper court et on ne peut plus explicite : pas d’ambigüité possible à avoir là-dessus, ça va tuer pendant quasiment 1h45. On vous rassure, pas tout de suite : il va y avoir d’abord de la baston bien chorégraphiée à coups de poings fort répétés, avant que le sang ne se mette à gicler ici et là sur fond de grosses mares d’hémoglobine (il est surprenant d’ailleurs qu’aucun des intervenants ne glisse dessus !). Bref, avant, ça frappait disons « mollement », maintenant, ça va changer, ça va saigner dur et sans merci !
Vous l’aurez (vite) compris, voilà un film de genre qui ne s’embarrasse pas de nuance ni de compromis et encore moins de concession : une suite de combats allant crescendo et parfaitement maîtrisés dans des endroits très exigus – toute l’action se passe dans 4 wagons du Rajdhani Express –, des facilités et des lenteurs scénaristiques – avec de longs plans explicites tournés au ralenti -, une psychologie plutôt bon-enfant mais avec les repères et autres clichés assez « tartes » propres aux productions bollywoodiennes (cette fois sans chansons) – un beau héros aux muscles saillants et au regard de braise (même blessé de 9 coups de couteau, il continue à se battre avec rage et sans sourciller !), une douce héroïne aussi attendrissante qu’attachante, des scènes sentimentales nunuches (notamment en flash-back), des répliques romantiques à souhait et des regards éplorés limite suppliants soit d’amour soit de haine (même les « méchants » pleurent aussi !). En résumé, c’est, paraît-il, ce que demande et attend le public hindou (la fameuse « indian touch » mélo) !
Donc, à lui tout seul (ou presque), notre protagoniste principal – un commando des forces spéciales dans la Garde Nationale - va dégommer une bande de « 40 voleurs » à la « gueule » de circonstance, osant même la réplique qui « tue » : « Ces malfrats descendront du train pour leurs funérailles » (ah, ah, ah). N’oublions pas non plus quelques traits d’humour dépassés et des extraits musicaux style andalou dans la BO qui s’invitent dans la partie, histoire de décompresser un peu l’atmosphère « gore » un tant soit peu tendue. En un mot ou plutôt en une phrase, c’est un condensé violent de John Wick à la sauce The raid 1 & 2 : après les américains, les coréens et les indonésiens, place au cinéma indien survolté, baigné d’adrénaline, d’agressivité et de sauvagerie (souvenez-vous récemment de « Monkey man ») !

C.LB



 
 
 
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